illustration de Kurt Lange
pour l’affiche du film

Faust (film muet, 1926)

À grand renfort d’effets visuels, Murnau (1888-1931) nous offre ce qui reste encore de nos jours la version classique au cinéma de la tragédie faustienne. Le film ne se veut pas une adaptation du premier Faust de Gœthe, mais il reprend toutefois la structure générale ciselée par le dramaturge allemand. La digression, la plus marquée, est bien sûr la fin. Elle est adaptée à l’optimisme qui sied encore si souvent au septième art.

Faust, médecin, est impuissant à guérir les maux de son époque. Il accepte l’offre de Méphistophélè

s. Mais le peuple a tôt fait de renier ce sauveur qui ne peut plus faire face à la croix. Le démon bonifie alors son offre. Il propose vingt-quatre heures de jeunesse à Faust. Ayant goûté aux joies de l’amour, le savant obtient les services de Méphisto contre sa signature du pacte.

Faust croise la pieuse Marguerite. Il veut la charmer. Alors petit à petit, tout en obéissant aux requêtes du savant, le démon déclenche les événements qui entraînent la disgrâce puis la condamnation de la jeune femme. La jeunesse et la richesse deviennent alors bien amères pour «l’âme perdue» qu’est Faust.